Ouzbékistan – Réhabilitation des terres dégradées de la mer d’Aral

Contexte

L’assèchement de la mer d’Aral, située entre l’Ouzbékistan et le Kazakhstan, qui était le quatrième plus grand lac du monde jusque dans les années 1960, fait partie des plus grandes catastrophes environnementales d’origine humaine à l’échelle mondiale.Elle a affecté les moyens de subsistance de millions de personnes vivant dans la région, dont l’épicentre se trouve dans la République du Karakalpakstan, au Nord Ouest de l’Ouzbékistan.

Une gestion intensive et inadéquate de la ressource en eau a entraîné une réduction drastique de la superficie de la mer d’Aral, qui est passée de 67 000 à 4 000 km2 en l’espace de quatre décennies. Le développement de l’irrigation à grande échelle depuis les années 1940-1950, pour la production cotonnière notamment, a entraîné une augmentation de la superficie des sols salinisés et a rendu une partie des terres impropres à la culture. Les effets sur les rendements de ces cultures, tout en développant un pan de l’économie locale, ont généré une détérioration des conditions de vie de la population locale, en particulier avec des effets sur la santé.

 

Les principaux objectifs et le rôle d’ONF International

ONF International, en partenariat avec AETS Afrique, mène actuellement une étude de faisabilité sur la réhabilitation des terres dégradées dans le Bassin inférieur de la mer d’Aral.

Ce projet financé par l’AFD et la BEI vise ainsi à améliorer les conditions de vie des habitants du Karakalpakstan  en assurant la restauration et la réhabilitation de paysages dégradés et la revitalisation socio-économique de ce territoire. Aux enjeux d’ordre environnementaux des activités à entrevoir, la préservation de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique sont mis à l’honneur par des mesures adaptées au contexte local.

Rencontre des agriculteurs de Takhiatosh
Récolte du coton par des femmes de Takhiatosh

Les objectifs intermédiaires visés sont les suivants :

  • limiter le transfert de sable et de sel vers les terres agricoles et les zones résidentielles,
  • réduire la salinisation des sols, notamment par la plantation d’halophytes, et améliorer la fertilité des sols,
  • générer des revenus grâce à la plantation d’arbres productifs pour les produits forestiers non ligneux (PFNL), avec par exemple la réglisse et l’églantier, et des espèces fourragères,
  • renforcer les capacités institutionnelles dans les systèmes de gestion de projet et de suivi et évaluation des institutions nationales et organisations locales.

 

Quelques données clés

Pays : Ouzbékistan

Thématiques : Restauration des terres dégradrées,  Aménagement du territoire, Agroforesterie, Adaptation au Changement climatique, Biodiversité

10/2022 – 03/2023

Budget : 312 K€

Partenaires : AETS Afrique, UzGIP

Client : Gouvernement Ouzbek

Bailleur : AFD, BEI

Référent ONFI : Pascal Douard (pascal.douard@onfinternational.org)